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Les missions médicales

Juillet 2001

Les docteurs Vincent STOFFEL et Frédéric CHAGUE contactent leurs différents partenaires à Cotonou (Ministère de la Santé Publique) et en brousse (sous-préfecture de Bonou). Il s’agit d’une mission PR (Public Relation) au Bénin. Il s'agit aussi d'une mission d'évaluation médicale.

 

L'ulcère de Buruli: une maladie émergente.

Le choléra : une diarrhée infectieuse.
La lèpre : en perte de vitesse au profit de l'ulcère de Buruli.


Fidélité ou capote : la prévention des MST.
Le paludisme et les séquelles de poliomyélite : deux fléaux tropicaux.

 

Articles associés publiés dans les bulletins du PHANS

LE MOT DU PRESIDENT
Docteur Vincent STOFFEL
Bulletin 3

Les salutations sur le continent africain contrastent de manière flagrante avec les civilités pratiquées dans les pays dits développés. Le quidam américain précise de manière concise son patronyme, sa profession et ses émoluments mensuels exprimés en US dollars. L'Africain, quant à lui, décline son lignage à travers ses ascendants et ses descendants. Les pays du Nord privilégient la valeur ajoutée de chaque individu par rapport au PIB de la nation. Les pays du Sud inscrivent chaque individu dans son réseau social d'appartenance. L'homo sapiens du 3ème millénaire peut s'appréhender sous sa variété septentrionale dite oeconomicus ou sous celle africaine sociabilis. Cette dichotomie, certes schématique, laisse supposer les difficultés que peuvent avoir les hommes à communiquer entre eux surtout quand ils sont issus de cultures différentes.

 

RAPPORT DE MISSION
JUILLET 2001
Docteur Frédéric CHAGUE
Bulletin 3

Lors de la dernière réunion du bureau du PHANS en avril dernier, plusieurs idées se sont dégagées :
- Pour qu’une action de développement soit durable, il faut assurer une certaine continuité temporospatiale.
- Qui dit développement dit progrès puis - c’est à souhaiter –autonomie.
- La structure privée de santé à Atchonsa dans la sous-préfecture de Bonou au Bénin, où nous sommes intervenus pendant trois ans, est devenue une structure d’état autonome. Du fait du vœu de non-ingérence, quelle stratégie faut-il adopter lorsqu’un centre de santé devient centre d’état ?
- Nous intervenons dans la vallée de l’Ouémé, zone d’endémie de l’ulcère de Buruli et il paraît peu concevable de ne pas articuler notre action avec celle du Programme National de Lutte contre l’Ulcère de Buruli (PNLUB).
Il nous a donc paru indispensable de rencontrer les autorités sanitaires du Bénin afin de prendre conseil, d’envisager les modalités de partenariat et d’officialiser notre action.
Cette mission, que l’on pourrait qualifier d’administrative et de diplomatique, a été effectuée par notre président et moi-même du 18 au 26 juillet 2001.
Ce fut une école de patience, de persévérance et d’apprentissage de l’adaptabilité.
Les contacts ont été pris à Cotonou et dans la vallée de l’Ouémé.

En ville, nous avons pu rencontrer :
- les responsables du MODES, ONG béninoise de développement ;
- le chef du service de parasitologie au Centre National Hospitalo-Universitaire de Cotonou ;
- un chirurgien spécialisé dans l’ulcère de Buruli ;
- le médecin secrétaire général du Ministère de la Santé Publique et son assistant ;
- le coordinateur national du PNLUB.

En brousse, nous avons pu rencontrer :
- la responsable du Centre de Zagnanado (à près de 100 km du lieu où nous sommes basés), centre spécialisé dans le traitement de l’ulcère de Buruli,
- le médecin-chef du centre de santé de la sous-préfecture de Bonou,
- l’équipe actuelle du Centre de Santé d’Atchonsa, récemment devenu Centre d’Etat,
- le conseil d’administration du Centre Villageois de Mutualité Sociale et Rurale d’Assrossa, village proche de Bonou.
Nous avons profité de ces deux journées en brousse pour revoir les enfants pris en charge par nos équipes cet hiver et constater la guérison de leur ulcère de Buruli après excision et greffe.
Au terme de ces multiples entretiens, palabres des villes et des champs, les perspectives envisagées à chaud sont :
- Le PHANS poursuivrait son action dans la vallée de l’Ouémé et plus précisément toujours dans la sous-préfecture de Bonou.
- Le PHANS pourrait se détacher progressivement du centre de santé d’Atchonsa devenu centre d’état et désormais doté d’une équipe plus étoffée.
- Le PHANS pourrait aider financièrement certains agents de santé à poursuivre leurs études en vue de l’obtention d’un diplôme national venant en complément de leur formation de terrain assurée par notre ONG.
- Le CVMSR d’Assrossa pourrait être l’épicentre de nos prochaines missions.
- L’action du PHANS ne saurait se cantonner exclusivement à la prise en charge de l’ulcère de Buruli mais intégrerait, comme par le passé, la gestion des soins de première ligne en brousse.
- Le PHANS poursuivrait son action dans le cadre d’un protocole d’accord établi avec le Ministère de la Santé Publique du Bénin.
- Le PHANS continuerait d’intervenir en partenariat avec l’ONG béninoise MODES.
Une place à part sera toujours réservée à notre indéfectible ami Pascal Todjinou qui avec le Professeur Achille Massougbodji a grandement facilité la réalisation de cette mission.